Avez-vous peur de… Robert-le-diable ?
Robert-le-Diable rode souvent dans nos quartiers de Chantepie, mais rassurez-vous, ce papillon de taille moyenne est inoffensif !
S’il partage la couleur du recto de ses ailes, à dominante orangé, avec plusieurs autres papillons (la Petite Tortue, la Belle Dame, l’Amaryllis ou la Mégère par exemple), il s’en distingue par leur bordure, nettement et profondément dentelée. Lorsqu’il replie ses ailes une fois posé (ce qui lui arrive souvent) le verso affiche une coloration très sombre, proche de l’aspect d’une feuille morte ou de l’écorce des arbres.
Comme beaucoup de papillons, il est bivoltin. Cela signifie qu’en une année vivent deux générations de papillons. Au premiers beaux-jours les individus qui ont passé l’hiver en vie ralenti au creux de l’écorce d’un arbre ou d’un trou dans un mur reprennent leur envol pour chercher un.e partenaire. Les femelles ont l’embarras du choix quand aux plantes sur lesquelles elles pourront déposer leur œufs : Ormes, Noisetiers, Saules, Orties, Framboisiers, Groseilliers ou même Houblons (beaucoup d’espèces de papillons sont plus difficiles et ne pondent que sur une seule espèce de plante !).
Les chenilles deviendront des papillons après leur métamorphose au sein de leur chrysalide, et se mettront immédiatement en quête d’un.e partenaire pour donner naissance à une nouvelle génération avant que l’automne ne s’installe. Cette dernière ira vite trouver un refuge pour l’hiver et sera chargée de relancer tout le cycle au printemps suivant !
La chose la plus singulière chez ce papillon est certainement le nom qui lui a été donné en France. Les théories ne manquent pas, évoquant par exemple la silhouette du diable dans le profil de ses ailes, mais aucun consensus ne semble apparaître à ce sujet…
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